Violoniste et cinéaste, TONY CONRAD appartient à la scène
minimaliste nord-américaine à l’origine dans les années
60 de nouveaux principes de composition. Aux côtés de La Monte Young
et de son éphémère « Theater of Eternal music »,
il explore la tape music avec un enregistreur pour créer des boucles
répétitives. Comme en écho aux nouvelles abstractions dans
la peinture et des théories de Cage, les sons s’autonomisent et se
chargent d’un potentiel d’expression propre. Les fondements de la
musique occidentale sont remis en question : l’impératif de trame
narrative linéaire, la partition et la fonction classique du compositeur
disparaissent et ouvrent une voie fantastique dans les marges d’un son,
vif, organique et mouvant.
TONY CONRAD est l’agile équilibriste d’un jeu d’endurance
appelé drone, produit de la répétition et de la résonance.
Traquant le phénomène acoustique, il exsude d’un violon amplifié
et d’un long string (socle de bois armé d’une corde) des sons
apparemment continus jusqu’à l’ivresse. Des variations microtonales
agissent sur les croisements harmoniques et révèlent la magie de
bruits secrets. TONY CONRAD les apprivoise sans relâche et nous invite à
une relation directe et sensuelle au son.
>>> biographie et discographie en français sur http://neospheres.free.fr/minimal/conrad.htm, http://tonyconrad.net