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MYSTÈRES DE L’EST* - Par S. Fujimoto / J. Auzende - Mai 2005
En introduction à la série de concerts / performances « Mystère de l’Est », portons nos regards sur les évolutions actuelles des arts sonores dans l’ancien bloc communiste, à l’heure tourmentée des élargissements. Non pas pour créer un nouvel ensemble historisant de la jeune scène d’Europe de l’Est, ni même un territoire affirmant les frontières d’un art typiquement de l’Est.
Plongeons dans les profondeurs de l’Europe forteresse, avec pour guides, des musiciens ukrainiens, tchèques, polonais, hongrois et lituaniens. Les concerts apporteront des aperçus de ce moment d’histoire politique et de ses aventures humaines.
*16 juin 2005, Point Ephemere, Paris, 8 euros, 20.30 PALSECAM vs ITOA, NPLMD, ANDREY KIRITCHENKO
:: Du rideau de fer aux nouveaux réseaux
En l’espace de quinze ans de reconstruction des sociétés post-communistes, des transformations majeures ont permis de poser de nouveaux enjeux esthétiques.
L’apparition d’Internet dans ce contexte marqua plus qu’ailleurs l’accès à de nouvelles libertés et formes d’expression : indépendant des institutions anciennes, il se révéla aux artistes comme un outil critique d’échange, de recherches et d’expérimentation. Le réseau des fondations Open Society* et le Net-Art* naissent ainsi en Europe de l’Est dans les années 90 ouvrant la voie aux cultures numériques. Les productions varient néanmoins grandement selon les zones géographiques.
*Open Society : concept et réseau de fondations mises sur pied en Europe de l’Est par le milliardaire américain d’origine hongroise, Georges Soros.Le programme Internet (1992) équipa universités et centres d’art en ordinateurs et modems.
*Arts du net : élaborés en Europe de l’Est dans les années 90, ils désignent des projets artistiques conçus pour Internet, indépendants des institutions. Voir dossier www.fluctuat.net/tour du monde/est6.htm
:: Tendances de l’art sonore
Sur la scène des expériences sonores, de nouvelles façons de produire et des systèmes de réseaux se déploient. D’Ukraine en République Tchèque, les musiciens aspirent à tisser des liens pour assurer une survie à leurs projets ; ils sortent des disques sur des labels marginaux, gèrent leur distribution, organisent des concerts, publient des fanzines ou animent des émissions de radio radicales. Témoins directs, les musiciens Palsecam, NPLMD et Andrey Kiritchenko :
Pologne - Europe centrale
Par sa relation historique américano-polonaise, la Pologne ‘amalgame’ l’Est et l’Ouest et absorbe l’Information comme une éponge. Marquée par la révolution technologique des années 90 (propagation des outils électroniques et informatiques, art.pl*), une poignée de musiciens se hissent rapidement sur la scène internationale tels Zbigniew Karkowski ou Kasper Toeplitz. Depuis, la scène des musiques expérimentales polonaise se construit, florissante.
Le collectif Palsecam de Cracovie joue un rôle important dans l’évolution récente de la musique électronique ; Il participa à l’émergence de la “scène démo *“ polonaise, avant de se consacrer à la création et la diffusion de la musique électronique alternative. Sa stratégie de mise en réseaux est aujourd’hui internationale : il collabore avec Dickson Dee du label chinois NoiseAsia ou contribue à la section polonaise du CIME (structure française de musique électroacoustique).
*art.pl : février 97, création du suffixe “ art.pl ” à l’initiative du Centre d’art contemporain de Varsovie. Il permet à toute personne impliquée dans l’art en Pologne d’ouvrir un site, hébergé gratuitement, sans limite de capacité. Cette expérience unique au monde suscita une multitude de propositions.
*« scène demo » : mouvement international plaçant l’ordinateur au centre du processus créatif (son, graphisme, encodage en temps réel etc) et revendiquant le développement de logiciels en libre utilisation. http://tomaes.32x.de/text/faq.php
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